Des CORPS-MORTS écologiques avec des matériaux jamais testés !Depuis des décennies pour construire des protections maritimes (digues ou jetées en enrochements, tombolos, remblais, protection de câbles sous-marin…), l’Homme détruit des montagnes, exploite des carrières pour transporter des énormes pierres vers la mer. Ces extractions et ces déplacements sont polluants, énergivores et émetteurs de CO2. Des alternatives devraient être mises en place. Et elles existent, car les matériaux issus des aciéries, industrie indispensable à la construction de nombreux ouvrages, ne sont encore que trop peu exploités en mer. Le projet est porté par ECOCEAN avec le soutien de différents partenaires techniques et scientifiques comme Arcelor Mittal, l’UPVD-CREM de Perpignan, CHORUS et JIFMAR. Le projet, labellisé par le pôle Mer Méditerranée, est lauréat de l’APP Avenir Littoral 2020 et soutenu financièrement par la Région Occitanie. Le projet DELTAMAR, porté par ECOCEAN, propose d’évaluer l’efficacité écologique et la faisabilité technique de la mise en place de modules lourds, posés sur les fonds marins, et réalisés à partir de produits et coproduits de l’industrie métallurgique (casier en acier rempli de Laitiers d’Acièrie de Conversion) et de la conchyliculture (coquilles d’huîtres). Pour cela, le consortium va concevoir et fabriquer des casiers en acier rempli de LAC, les installer pendant 12 mois sur la zone de récif artificiel existante de Leucate et réaliser des suivis scientifiques en mer des différents compartiments biologiques. Les niveaux de contamination chimiques seront également évalués grâce au protocole du réseau RINBIO conçu par l’Ifremer et l’AERMC et utilisant une technique de caging de moules. De nombreux suivis environnementaux sont prévus tout au long du projet DELTAMAR : des analyses de sédiments avant/après immersion, des suivis des contaminants métalliques contenus dans l’eau et dans la faune/flore marine, des suivis des peuplements marins, des suivis acoustiques et des suivis physiques des LAC. En attestant de non dangerosité de ce matériau en milieu marin, les LAC, considérés comme des co-produits ou des déchets, pourront être valorisés dans la construction maritime afin de réduire la production de béton ou l’exploitation des roches naturelles terrestres.
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