20 Fév 3° renouvellement des Biohut à Monaco
Renouvellement de contrat avec la société Ecocean qui installe des « Biohut » dans les ports de la Principauté afin de créer des habitats artificiels permettant de réintroduire la fonction écologique de nurserie des fonds rocheux et sableux.
#Biohuts #Monaco
La protection de l’environnement est une des priorités de la politique de l’Etat monégasque et de nombreuses actions sont notamment menées dans le cadre de la prise en compte de la biodiversité et de la gestion des ressources.
Depuis 2002, la Société d’Exploitation des Ports de Monaco -SEPM – mène de nombreuses actions en faveur de l’environnement comme par exemple la mise en œuvre d’une politique de récupération des eaux grises et des eaux noires, l’obligation pour les usagers d’utiliser des produits respectueux de l’environnement, le nettoyage du plan d’eau garantie en permanence par une équipe dédiée à cette mission, la mise en place de containers pour les déchets spécifiques (batterie, huiles, etc).
C’est donc tout naturellement, que la Direction des Affaires Maritimes (DAM), la Direction de l’Environnement (DE) et la SEPM se sont engagées dans le projet NAPPEX. Un projet qui s’intègre également dans le prolongement de la certification européenne « Ports Propres », décernée par l’AFNOR, obtenue par la SEPM en septembre 2011.
Depuis 2014, dans le cadre de la restauration du bon état écologique des eaux de la Principauté, et en particulier des ports, la solution des habitats artificiels a été appliquée à quai et sur pontons, dans les deux ports existant à Monaco. Pour ce projet, la DAM, la DE et la SEPM ont fait appel à la société Ecocean pour installer des « Biohut » dans les ports de la Principauté afin de créer des habitats artificiels qui réintroduisent la fonction écologique de nurserie des fonds rocheux et sableux. Ces dernières ont en effet, un positionnement favorable dans l’écosystème (côte rocheuse, proximité d’aires marines protégées, bonne qualité de l’eau…) et contribuent ainsi à l’amélioration de la biodiversité au sein de leur environnement. Le procédé permet de protéger les larves des prédateurs ; elles ont ainsi plus de chance de survivre et de contribuer à l’accroissement des populations adultes.
Par ailleurs, les coquilles utilisées pour remplir les cages en acier sont issues de l’Ecloserie « Les Perles de Monaco » et récoltées au sein des restaurants de la Principauté, ce qui a permis un traitement des déchets local et innovant. »
A ce jour ce sont au total 4835 Biohut installées en Europe; des solutions proposées par Ecocean qui visent à répondre aux problématiques décrites dans les différents documents cadres émis par les structures institutionnelles européennes et françaises et aux enjeux stratégiques couvrant :
- La limitation des impacts sur les ressources – ici en poissons côtiers, pour les préserver en qualité et en quantité
- L’optimisation de la gestion entre ressource et besoin – ex : ports versus pêcheurs
- La maîtrise du développement des activités économiques multiples en littoral : demande en anneaux, énergie marine, plateformes, extraction de granulats etc.
- L’information et la sensibilisation du grand public aux enjeux du respect de la biodiversité marine.
Biohuts Monaco
Ces installations ayant prouvé leur efficacité, comme en atteste les rapports de suivi scientifique biannuel de la société BIOTOPE qui ont relevé la présence de 416 poissons de 12 espèces différentes et d’une faune extrêmement développée et variée, la DAM, la DE et la SEPM ont décidé de poursuivre ce partenariat pour quatre années supplémentaires.
Aux vues de ces résultats probants, le Yacht Club de Monaco a souhaité s’investir dans cette action
écologique et devenir partenaire des entités susmentionnées afin de créer un véritable corridor
écologique dans le port Hercule en permettant l’installation de 24 nouvelles nurseries dans sa
marina.
Au total, ce sont 79 nurseries qui seront installées cette semaine au sein des ports de Monaco ce
qui permettra de couvrir l’ensemble du port Hercule et du port de Fontvieille afin de rétablir
l’écosystème impacté par l’activité humaine.